vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël


Extrait du Château de ma mère d'après l'oeuvre de Marcel Pagnol

jeudi 23 décembre 2010

L'humanisme de The Visitor

Walter Vale (Richard Jenkins) est un professeur moribond dans une université du Connecticut. Veuf, amateur de piano, mais mauvais musicien, sa vie va être chamboulé lorsqu’il est envoyé à Manhattan pour y mener une conférence. Retrouvant son pied-à-terre new yorkais, celui-ci à la désagréable surprise d’y découvrir des visiteurs bien installés dans son appartement. Tarek et Zainab sont  deux immigrés clandestins victimes d’une escroquerie immobilière. Acceptant leur présence, il commence alors le difficile apprentissage de la cohabitation  avec un monde et une musique qui ne sont pas les siens. Une amitiée se crée dans Central Park qui vibre au son du djembé. Tout bascule le jour où Tarek est arrêté

Ce film permet enfin à Richard Jenkins de démontrer tout son talent d’acteur, après avoir longtemps trainé sa grande carcasse dans des seconds rôles de luxes (Burn after reading, Fou d’Irène et Mary à tout prix). Il fut d’ailleurs nommé pour l’oscar du meilleur acteur en 2009.

Ce film aborde avec une facilité déconcertante un sujet, ou beaucoup de réalisateur se sont cassés les dents. Point de moral, seul le spectateur aura à faire son point de vue avec les éléments du film. Le réalisateur s’écarte du film militant pour aborder ce thème de l'immigration. Il démontre simplement la futilité d’un système coercitif post 11 septembre 2001 et le décalage entre une Amérique terre d’accueil et de liberté dans un New York qui a maintenant peur de l’autre. 

On dit souvent que la musique adoucit les mœurs, elle sert ici à les faire évoluer. Le djembé va rapprocher ses deux êtres que tout oppose et démontrer que l’humanité n’a pas de frontière. Si le film est porté par un quatuor d’acteurs touchants et sincères (Hiam Abbass, Haaz Sleiman et Danai Jekesai Gurira), la musique en est le réel moteur. The Visitor fera évoluer vos sentiments en rythme.




mercredi 22 décembre 2010

La retraite c'est pas pour tout de suite avec Red

Sorti en pleine crise de la réforme des retraites en France, Red raconte l’histoire d’anciens agents de la CIA qui n’attendent qu’une chose: repasser à l’action. Voila pour le maigre scénario. Partant d’une idée intéressante, l’histoire ne tient la route que parce qu’il repose sur quatre monstres du cinéma américain. S’ils donnent tous l’impression de s’être amusé comme des petits fous lors du tournage, ce film n’est certainement pas la comédie de l’année.

Seul Helen Mirren tire son épingle du jeu avec son flegme britannique mitraillant à tout va. Pour Bruce Willis, Morgan Freeman et John Malkovich passé votre chemin, il aurait peut être mieux valu rester à la retraite, dans un film qui s’essouffle à mesure que l’on découvre le fin mot de l’histoire. Ce casting digne de la série des Ocean's, en a peut être fait oublier au réalisateur Robert Schwentke que le succès d’un film ne pouvait entièrement reposer sur ces acteurs. Les cascades et autres explosions invraisemblables n’aident pas un film à l’humour un peu lourd. 




samedi 18 décembre 2010

Le renouveau du cinéma italien

     Les années 60-70 eurent « les comédies à l’italienne », l’exceptionnel Frederico Fellini, les westerns spaghetti de Sergio Leone, Pasolini, Antonioni, Scola, Visconti, Rossellini les néoréalistes. Les années 80 firent retombées le cinéma italien dans l’anonymat, par manque d’une réelle politique de soutien et l’augmentation du nombre de chaines de télévisions. Jusqu’à l’arrivée dans les années 90 de Nanni Moretti et une nouvelle politique d’aide au cinéma. Depuis lors une nouvelle génération de réalisateurs et d’acteurs l’ont remis dans la lumière, désirant prendre leur indépendance vis-à-vis des anciens.

(Nanni Moretti et Laura Morante dans La stanza del figlio)
     Tout recommence lorsque trois films italiens sont primés aux oscars des meilleurs films étrangers, Cinéma Paradiso (1990), Mediterraneo (1992) et l’incontournable La Vie est Belle (1999), cette période coïncide avec la disparition des grands réalisateurs néoréalistes, s’affranchissant définitivement de ce style.

     Si les années 90 marquent le retour des spectateurs italiens dans les salles, les films s’exportent mal. En 2000, La Chambre du fils de Nanni Moretti est primé à Cannes et l’on s’intéresse de nouveau au cinéma italien. Il se fait d’autant plus remarqué par la critique au travers de films au contenu politique, Le Caïman satire politique sur  Berlusconi et Il Divo qui revient sur l’avènement de Giulio Andreotti. Ce film retrace parallèlement l’évolution de la société italienne. Il fait suite au magnifique Nos meilleures années de Marco Tullio Giordana, remarqué à Cannes pour sa fresque d’une famille sur les quatre dernières décennies en Italie.

(Luigi Lo Cascio, Andrea Tidona et Fabrizio Gifuni dans Nos meilleures années)

     Le cinéma italien s’affranchit surtout des codes du passé. La dolce vita a bien disparu et cela se ressent dans les nombreuses comédies tragiques telles que L’Ami de la famille de Pablo Sorrentino, Libero du très prometteur acteur-réalisateur Kim Rossi Stuart et de Caos Calmo d'Antonello Grimaldi. C’est aussi le retour de comédies plus légères avec l’Ultimo bacio, sa suite Baciami Encora avec Stefano Accorsi et El tigre y la neve de l’éternel Roberto Benigni.

(Stefano Accoris et les acteurs de l'Ultimo Bacio)

     L’Italie redécouvre ses années noires, celles des années de plombs dans Mon frère est fils unique (avec  Riccardo Scamarcio, vu également dans Eden à l’Ouest de Costa-Gavras), du terrorisme avec Arrivederci amore ciao (avec le remarqué Alessio Boni) et le troublant Buongiorno, notte, sur l’enlèvement d’Aldo Moro. La mafia y trouve également sa place avec l’adaptation du best-seller Gomorra et le formidable polar Romanzo Criminale.

(Reno, Nicoletta Baschi et Benigni dans Le tigre et la neige)

     Si ces films manquent encore de reconnaissance internationale, ils n’en restent pas moins très prometteurs. La France a saisi le filon en créant la société de production Bellissima Films pour promouvoir le cinéma italien. Il serait pourtant prématuré de parler de son renouveau, mais il en prend la bonne voie. 



Vincent L.


jeudi 16 décembre 2010

Cinéma de Papa: La Grande Bouffe ou l’histoire d’un suicide gastronomique

Quatre amis quadragénaires, Marcello, le pilote d'avion, Ugo, le restaurateur, Michel, l'animateur de radio, Philippe, le juge, se retrouvent le temps d’un week-end pour, non pas apprécier la cuisine française, mais plutôt en abuser jusqu’à en crever.  Le film est porté par un immense quatuor d’acteurs. Marcello MastroianniUgo TognazziMichel Piccoli et Philippe Noiret ont pour l’essentiel du film improvisé à partir d’une base scénaristique du réalisateur italien, Marco Ferreri.

Celui-ci dresse la critique de notre société de consommation, au travers d’une satire impudique ou se mêlent avec excès les plaisirs bourgeois, le sexe et la bouffe. Le film fut d’ailleurs interdit au moins de 18ans à sa sortie en France.

Bafoué par la critique, humilié par le parterre cannois, le film attira néanmoins beaucoup de spectateurs. Il souleva un débat tendu entre les critiques et le public. Noiret conclut lors du festival de Cannes par un retentissant: « Nous tendions un miroir aux gens et ils n'ont pas aimé se voir dedans. C'est révélateur d'une grande connerie ». 

A voir sans modération.




La grande bouffeUploaded by Bens1912. - Check out other Film & TV videos.

La Grande Bouffe: Le scandale à Cannes (INA)envoyé par pitchbrioche. - Regardez des web séries et des films.