jeudi 20 janvier 2011

L'illustration du Spleen Baudelairien par Somewhere


Après le haut en couleurs mais ô combien décevant Marie-Antoinette, Sofia Coppolla nous revient avec Somewhere. Si beaucoup ont parlé du film de la maturité rien n’est moins sûr. Avec une réalisatrice, qui a eu le mérite de confesser avoir aimé le premier Twilight, tout est maintenant permis. Si le premier plan du film suggère bien que le film ne vas pas sortir de sa léthargie, à l’inverse de Lost in Translation, la répétions des plans fixes, rappelant l’ennui du personnage, joué par Stephen Dorff, provoquent une certaine lassitude.

Pour le synopsis : Johnny Marco est l’acteur stéréotypé d’Hollywood, buveur et dragueur invétéré allant de paire avec sa notoriété, vivant au Château Marmont à Los Angeles. Mais tout cela va changer lorsque sa fille, Cleo s’installe avec lui pour quelques temps. Le forçant à envisager sa vie d’une manière différente.

Somewhere a surtout le mérite de faire sortir de l’anonymat Elle Fanning (la sœur de Dakota Fanning vu dans Sam I’m Sam, La guerre des mondes et The Runaways). Un vent de fraîcheur s’abat enfin sur le film lorsqu’elle apparaît.

Sofia Coppolla, sans réellement l’avouer, en a presque fait un film autobiographique, lorsque l’on sait qu’elle et son père, Francis Ford, ont été des résidents réguliers du Château Marmont. L’évocation des difficiles relations parents-enfants,  mijotées au milieu du système Hollywoodien, est donc traitée de  façon réaliste. L’évidente absence de dialogue est parfois rendue intelligemment, mais parfois inutilement. Reste la musique, envoûtante comme d’habitude.  À voir avec modération.


Vincent L.

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