lundi 28 février 2011

Adieu Annie



     Lorsqu’en 2005 est sorti Je préfère qu’on reste amis, on imaginait pas que ce serait pour vous un film funeste. Vous y incarniez une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer, dont vous êtes devenue le symbole. Et aujourd’hui tout le cinéma pleure votre disparition.

     Vous faisiez partie de cette génération talentueuse qu’a connu le cinéma français, sortie en 1956 du Conservatoire national d’art dramatique.  Dès lors vous êtes devenue un femme à double tranchant, pour le cinéma et le théâtre.
        
         C’est avec Visconti, dans Rocco et ses frères en 1960, que votre carrière cinématographique va véritablement commencer. Vous étiez surtout l’Actrice des années 70. On vous y retrouve dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais elle cause d’Audiard, La Zizanie de Claude Zidi, Dillinger est mort de Marco Ferreri, La Gifle avec Lino Ventura et Isablle Adjani. Malheureusement on ne vous n'avez jamais offert ce grand rôle.


     Vous incarniez ce cinéma populaire à la française, auquel toutes les femmes pouvaient s’identifier. Votre carrière ne fut pas toujours rose. La calomnie et les échecs professionnels des années 80 fit que le cinéma vous tourna le dos. Votre carrière ne s’arrêta pas pour autant. Elle fut couronnée par deux Molières, un César de Meilleur actrice en 1977 pour Docteur Françoise Gailland et deux Césars de Meilleur actrice dans un second rôle pour Le Pianiste et pour Les Misérables en 1996, pour lequel vous avez déclaré votre amour au cinéma français. Pour ce qui restera une des plus belles standing ovation et les plus beaux pleures de cette cérémonie.

     Pour conclure ces quelques lignes, Madame Girardot, vous allez manquer follement, éperdument, douloureusement au cinéma français et j’ose espérer que les témoignages de notre amour vous ferons entrer dans l’éternité.


Vincent L.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire