mercredi 14 septembre 2011

Habemus Papam

           Le trublion du cinéma italien, Nanni Moretti, nous est revenu cette année 2011, avec un film plutôt original, Habemus Papam.
L’histoire saugrenue d’un cardinal (Michel Piccoli), fraîchement élu Pape, mais qui se refuse à assumer sa fonction. On fait alors appel à un psychologue (Nanni Moretti) pour le remettre dans le droit chemin.


            Réalisateur émérite (La Chambre du fils, Le caïman), acteur confirmé (Caos Calmo, La Chambre du fils), Nanni Moretti représente cette nouvelle génération du cinéma italien, bien loin des néoréalistes. Si Moretti n’a pas voulu réitérer son genre, c’est peut-être la son erreur, évitant de tomber dans le questionnement psychologie, voir ici théologique, ou pire la satire, il ne parvient pas à insuffler à son film un véritable pouvoir comique.

            Ce film souffre surtout de longueurs inutiles et en perte de vitesse, (pour tout vous avouer je me suis même un peu endormi). Les deux mondes que tout opposent : Le Vatican découvert par le psy et le Monde réel par le Pape, provoquent une fracture dans le film. La partie au Vatican laisse même place à des scènes grotesques, alors que l’on voit errer le Pape dans Rome, sans que son histoire n’amène le moindre soubresaut. 


            Malgré quelques pointes d’humour bien senties, seul Michel Piccoli tire son épingle du jeu. Émouvant, il interprète parfaitement l’innocence de se futur Pape perdu face à son destin.

            Si la légèreté était de mise dans cette histoire, elle n’est pas aboutie. Traiter ainsi un sujet aussi sérieux, avait de quoi plaire, mais les défauts du scénario et de la mise en scène gâche le film.

            A la sortie du cinéma seule une phrase interpelle réellement, «j’ai aimé ce film, en plus j’adore les vieux, ils sont vraiment touchants ».  La clé est peut-être là, un film pour retraités, au risque qu’ils s’endorment pendant la projection.



Vincent L.



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