mardi 6 septembre 2011

Cyrano de Bergerac

1990 restera comme une année faste pour le cinéma, Danse avec les Loups, Maman j’ai raté l’avion, Ghost, Sailor et Lula, Les Affranchis, Le cercle des poètes disparus et tant d’autres… Un film pourtant va marquer de son empreinte le cinéma.

Jean-Paul Rappeneau (Le Hussard sur le toi et Bon Voyage) tenta un pari risqué, adapter au cinéma l’œuvre d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac. Tombée dans le domaine public, il lui était aisé de l’adapter à sa guise. Une réalisation fidèle, osée et réussie.

Les décors, les costumes, l’ambiance, la mise en scène, tout, absolument tout, sert ce film de capes et d’épées. Une épopée de deux heures, haletante, qui vous laisse en émois face au destin de Cyrano (Gérard Depardieu) amoureux de la belle Roxanne (Anne Brochet), qui elle, ne veut que le beau Christian (Vincent Pérez). Ce dernier, ignorant ce que ressent Cyrano, lui demande de l’aide pour séduire Roxanne. Un triangle amoureux, sur fond de XVIIe siècle.


            Il fallait à Jean-Paul Rappeneau un acteur capable de laisser s’envoler le vers et de tenir ce rôle physique. Une évidence s’imposait alors, Gérard Depardieu, le seul acteur disposant d’une polyvalence sans faille. Le César et le Prix d’interprétation masculine à Cannes en 1990 ne lui ont pas donné tort. Pour la première fois, il est impossible de distinguer Cyrano de Depardieu, car l’acteur habite véritablement le personnage.

Gérard Dépardieu y réalise une interprétation toute en finesse et en justesse. Jacques Weber (le Compte de Guiche dans le film) et Jean Marais s’étaient essayés, avant lui, avec beaucoup moins d’aisance, à ce personnages, librement inspiré de Hercule Savinien de Cyrano de Bergerac.

Une prestation de haut-vol. Gérard Depardieu transcende le personnage de Cyrano. Il nous captive plus que le film lui-même. C’est le rôle dont tout acteur rêve, le rôle de toute une vie. Il n'a d'ailleurs, selon mon avis, plus était capable de tenir un rôle correct depuis lors, comme si Cyrano hantait ses nuits. Il lui restera quand même de ce film, le panache. 


Vincent L.


Cyrano de Bergerac par G. Depardieu - Tirade des... par 4contreADP

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