jeudi 23 décembre 2010

L'humanisme de The Visitor

Walter Vale (Richard Jenkins) est un professeur moribond dans une université du Connecticut. Veuf, amateur de piano, mais mauvais musicien, sa vie va être chamboulé lorsqu’il est envoyé à Manhattan pour y mener une conférence. Retrouvant son pied-à-terre new yorkais, celui-ci à la désagréable surprise d’y découvrir des visiteurs bien installés dans son appartement. Tarek et Zainab sont  deux immigrés clandestins victimes d’une escroquerie immobilière. Acceptant leur présence, il commence alors le difficile apprentissage de la cohabitation  avec un monde et une musique qui ne sont pas les siens. Une amitiée se crée dans Central Park qui vibre au son du djembé. Tout bascule le jour où Tarek est arrêté

Ce film permet enfin à Richard Jenkins de démontrer tout son talent d’acteur, après avoir longtemps trainé sa grande carcasse dans des seconds rôles de luxes (Burn after reading, Fou d’Irène et Mary à tout prix). Il fut d’ailleurs nommé pour l’oscar du meilleur acteur en 2009.

Ce film aborde avec une facilité déconcertante un sujet, ou beaucoup de réalisateur se sont cassés les dents. Point de moral, seul le spectateur aura à faire son point de vue avec les éléments du film. Le réalisateur s’écarte du film militant pour aborder ce thème de l'immigration. Il démontre simplement la futilité d’un système coercitif post 11 septembre 2001 et le décalage entre une Amérique terre d’accueil et de liberté dans un New York qui a maintenant peur de l’autre. 

On dit souvent que la musique adoucit les mœurs, elle sert ici à les faire évoluer. Le djembé va rapprocher ses deux êtres que tout oppose et démontrer que l’humanité n’a pas de frontière. Si le film est porté par un quatuor d’acteurs touchants et sincères (Hiam Abbass, Haaz Sleiman et Danai Jekesai Gurira), la musique en est le réel moteur. The Visitor fera évoluer vos sentiments en rythme.




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