jeudi 23 juin 2011

Pour les grands et les petits

Il est souvent très facile de parodier un film, un genre, un style. Il est encore plus facile de le faire quand autant de films relativement mauvais pullulent sur grand écran. Encore faut-il que la parodie soit bien jouée, subtile serait un plus, tout en informant le spectateur sur l’objet qu’il parodie.

Les parodies des films de mafia sont peu nombreuses mais Bugsy Malone (1976) est assurément l’une des références en la matière. Pour son premier film,  Alan Parker visa présomptueusement haut. Salir l’univers américain de la mafia du temps de la prohibition et celui du cabaret de la même époque, n’était pas chose facile. Surtout, lorsqu’on saborde les plus grands films du genre, Le(s) Parrain(s), en tête de liste.

Le véritable pari d’Alan ne se situe pas seulement dans la reprise identique des codes qui font la magie de l’univers mafieux américain. Les décors et règles vestimentaires sont identiques à ceux du Parrain et autres consorts, c’est une chose. Mais le véritable pari d’Alan se situe plus dans l’interprétation des personnages. Aucun personnage n’est caricatural à proprement parler. Tous les comédiens sont mêmes brillants. Pourtant, un détail marquant éclatera dès les premières secondes du film, le pari d’Alan Parker, celui de faire de l’univers machiste et adulte du cinéma mafieux, un film pour enfant, joué, exclusivement, par des enfants.

Certes, ce cran n’estompera pas les quelques longueurs du film et il ne faudra conférer à cette œuvre, une fois visionnée, qu’une seule véritable qualité, divertir. Mais pour un premier film, une chose est sûre, il est audacieux.


Diego C.

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