vendredi 5 août 2011

Solutions Locales Pour Un Désastre Global

D’un point de vue cinématographique, la conclusion serait simple et brutale. Oui, Solutions Locales Pour Un Désastre Global (2010) est un documentaire trop long, légèrement soigné sous le prisme de l’alarmisme, couplé de plans bancals, à l’esthétique quasi-inexistante, au son parfois  inaudible et à la mise en scène simpliste.
Mais si l’on se contentait uniquement d’aborder les qualités cinématographiques du film, alors la conclusion serait avant tout manquée.

Car Solutions locales pour un désastre global  tonne et donne de la voix à ceux qu’on écoute peu. Pierre Rabhi ou le couple Bourguignon, pour ne citer qu’eux. Leurs noms ne vous diront peut-être rien, mais ils sont aujourd’hui les derniers experts de la microbiologie des sols.

Evitant de s’enliser dans un simple réquisitoire anti-pesticide, le film présente de vraies solutions et se distingue de tous les autres documentaires du genre.

Et c’est là toute sa contribution. Coline Serreau réhabilite la pensée de quelques rares spécialistes, dont les travaux sont aussi alarmants qu’édifiants. Parcourant la terre entière, la réalisatrice française offre néanmoins une vision étayée de toutes les alternatives viables, durables et efficaces, à l’agriculture intensive actuelle.  Sollicitant la coopération d’éminents chercheurs, agriculteurs, scientifiques et philosophe,  le film milite pour un changement profond des techniques agricoles au profit d’une agriculture biodynamique.

Et si Solutions locales pour un désastre global  sensibilise et réveille par la pertinence  des propos, accuse et alarme par l’édifiant non-sens de notre agriculture moderne, il rappelle surtout à son spectateur l’urgence des préoccupations environnementales de notre 21ème siècle.

 Ce film n’est pas une œuvre artistique. Non, il est surtout une prise de conscience, un éveil, qui n’aura d’intérêt pour l’humanité que s’il est relayé, maintenant.  
Diego C.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire