lundi 17 janvier 2011

Le schizophrènique Black Swan

Darren Aronofsky (Requiem for a Dream, The Wrestler) a repris un projet vieux d’une dizaine d’années pour sortir Black Swan. Mise en scène, costumes, photographie et bande son devraient très certainement obtenir les Oscars techniques. Que dire de Nathalie Portman, qui a très certainement trouvé le rôle de sa vie, lui permettant surement d’obtenir la consécration ultime (elle a déjà obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice pour ce rôle). A la fois troublante et envoûtante, elle magnifie le rôle de Nina, danseuse étoile, jusqu’à le transcender. Ce personnage lui avait été promis par le réalisateur voilà dix ans, lorsqu’elle pratiquait encore la danse classique.

La persévérante Nina, ballerine au New York City Ballet, est pressentie pour remplacer Beth (Winona Rider), future danseuse à la retraite, dans Le Lac des Cygnes, dirigé par le sulfureux Thomas Leroy (Vincent Cassel).  Mais la mise en scène impose à la ballerine de devoir jouer un cygne blanc et un cygne noir. La tendre et innocente Nina, ne semble pas en mesure de s’assombrir pour interpréter les deux parts du cygne. Elle se retrouve sous pression, avec l’arrivée d’une nouvelle danseuse Lily (Mila Kunis), qui semble parfaite pour ce rôle.

Dans ce thriller psychologique, il paraissait difficile de faire un rendu du monde de la danse classique. Darren Aronofsky y est pourtant parvenu. La perfection, la jalousie, les contradictions, les frustrations sexuelles et professionnelles se mêlent sans vous laisser le temps de respirer. Entretenu par une mise en image caméra à l’épaule.

 On y retrouve le malaise ambiant déjà présent dans Requiem for a Dream, dont Aronofsky en a fait sa marque de fabrique. Il est entretenu par un obscur Vincent Cassel, une Mila Kunis perverse et une intense Barbara Hershey (la mère de Nina). Certainement l’un des films de l’année.

Vincent L.


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