mardi 12 avril 2011

Adieu Sidney !




Encore un artiste qui laisse à la postérité, un héritage des plus riches et des plus fascinants du septième art. Sidney Lumet nous a, tout juste, quittés. Il aura vécu 87 ans. 87 ans voués au cinéma. 87 ans pour réaliser près de 50 films qui resteront pour certains éternels, 12 hommes en colère en figure de proue.
Le problème de Sidney est en somme un problème de riche. Il faut dire que lorsqu’on débute la réalisation par un chef d’œuvre (12 hommes en colère, 1957), celui-ci occulte facilement les 49 autres œuvres qui nourrissent une filmographie épatante. Difficile de passer outre l’incontournable !
Et pourtant, Sidney Lumet n’en reste pas moins l’un des réalisateurs les plus prolifiques de notre cinéma moderne. 49, le nombre de citations qu’a obtenu l’ensemble des films qu’il a réalisés. Il n’obtiendra pourtant qu’un oscar, un oscar d’honneur en 2005, histoire de dire « On t’a pas oublié Sidney, t’es un bon ».
Engagé, lettré et surdoué, Lumet puise son inspiration d’un des thèmes philosophiques aussi variés que l’homme, la justice, la violence, le mal, l’amour, la liberté ou le bonheur. Mais, c’est surtout à travers la source même du cinéma, le théâtre, que Sidney tirera son incommensurable talent. Le théâtre, là où commença sa jeune carrière. Là où éclora sa passion. Il adaptera d’ailleurs grand nombre de pièces sur grand écran.
(12 hommes en colère)

Sans jamais rentrer dans un sentimentalisme mielleux et suranné, ces films sont feutrés d’une réalité parfois acerbe, tout simplement parce que beaucoup sont inspirés d’histoires vraies.
Non, on ne t’a pas oublié Sidney et il sera difficile de faire autrement ! Et si l’on est en droit de se demander si les multiples classements des « plus grands films du monde », menés par Allociné, IMDB et autres consorts, jouissent d’une quelconque valeur, il devient tout de même embarrassant de nier l’évidence. A chaque fois, ton premier film est systématiquement cité parmi les plus grands. A croire que la messe était déjà dite, depuis 1957, de quoi reposer en paix.


Diego C.

Histoire de ne pas mourir idiot :
12 angry men (1957)
The Pawnbroker (1964)
The Hill (1965)
Serpico (1973)
Dog Day Afternoon (1975)
Network (1976)
Prince of the City (1981)
Before the devil knows you’re dead (2007)

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