lundi 25 juillet 2011

Harry Potter et les reliques de la mort Partie 2

            Si je n’étais pas tout à fait d’accord avec Harry, un ami qui vous veut du bien, le moins que l’on puisse dire est que ce dernier opus n’aide pas à relever le niveau. Si tous les fans seront dithyrambiques, je vais les décevoir. Dix ans d’attente pour ça !

            Je commencerai par le choix du réalisateur, David Yates. Il est Le réalisateur depuis l’Ordre du Phoenix, le cinquième tome, lui qui n’avait jamais réalisé un film avant. Si Harry Potter a gagné en maturité, ce n’est pas le cas de son réalisateur. Il n’a jamais réussi à rendre l’ambiance des livres. Fade, mou, sans ambitions ni saveurs, ses adaptations n’ont été que déceptions sur déceptions. Seul Alfonso Cuaron (Le prisonnier d’Azkaban) et Mike Newell (La Coupe de Feu) ont réussi à éviter l’écueil du film pour ados.

            La satisfaction de la saga terminée, seules certaines scènes flamboyantes me laissent rêveur. Le reste n’est que lenteur, longueur et sensationnalisme. La personnalité des héros de la saga ont carrément disparu. De quoi peut-être satisfaire les fans, de quoi rebuter les cinéphiles. 


            Alors que les vingt premières minutes avaient commencé sur les chapeaux de roues, avec des effets visuels impressionnants, le reste du film perd peu à peu de son intérêt. Yates se permet même de squeezer une partie de l’histoire. Direction donc Poudlard et l’attaque de l’école. Si celle-ci, trop courte, est tout de même digne du Seigneur des anneaux, grâce à ces plans larges, les combats entre sorciers et le combat final tant attendu entre Voldemort et Harry manquent terriblement d’intensité et tombent dans le ridicule.

            Ou est donc passé l’ambiance torturée, désenchantée et sombre des livres de J.K Rowling ? Qu’est devenu l’émotion permise par les couples d’Hermione/Ron et Ginnie/Harry ? La scène finale est digne de ce que sait bien faire son réalisateur, des films de série B pour la télévision anglaise. La 3D ne sert même pas à couvrir les manques de la réalisation et du scénario. 250 millions de dollars de budget qui aurait du être donné à un autre réalisateur, car Yates a réussi ce que personne ne pouvait imaginer, rendre Harry Potter ennuyeux, digne d’un film pour enfants.



Vincent L.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire