dimanche 27 mars 2011

Braquo, une série digne du cinéma


Petit aparté sur ce blog. Il ne s’agit plus d’un film mais d’une série. Une série qui a pourtant toutes les allures d’un film. Mieux encore, la série propose 8 épisodes de 45 minutes environ. Bien plus que ce que proposerait un film.

Comme bien souvent dans notre univers télévisuelle, Canal + se différencie par la qualité des séries et films qu’elle parraine ou produit. De quoi distinguer encore davantage la chaîne cryptée de ses médiocres concurrents.

Depuis sa création, Canal + a fait du cinéma et du sport ses chevaux de bataille, ses leitmotivs. Une orientation stratégique qui n’a cessé de porter ses fruits, malgré quelques déboires et insuccès.

Il faut dire que la production artistique du groupe est florissante. Elle s’inscrit dans un souci permanent d’authenticité et d’originalité, faisant de chacune de ses séries, un événement à part entière.

Carlos en est un exemple remarquable!

Mais Braquo n’a rien à lui envier. Son succès tient davantage au bouche-à-oreille qu’à une véritable promotion massive.



Qu’il me fut rare de voir une série aussi saisissante, aussi violente et aussi haletante que Braquo ! Qu’il me fut rare de voir une série, française qui plus est, aussi bien, tout simplement ! Le résultat n’est pourtant pas dû au hasard.

A l’instar de ses consœurs américaines, cette série s’est dotée des atouts nécessaires au succès. Plus question d’acteurs prometteurs ou novices, plus question de réalisateur amateur. Braquo est une série pour petit écran, mais son environnement relève davantage du septième art. Réalisateur confirmé (Olivier Marchal), acteur chevronné et expérimenté (Jean-Hugues Anglade) ou étoile naissante (Nicolas Duvauchelle), tout se prêtait au succès. La série a d’ailleurs largement devancé les espérances qu’on lui devinait. Pas étonnant au vue du Pilote d’une rare intensité.

Suite au suicide d’un de leurs collègues impliqués dans des affaires scrupuleuses, quatre flics de la PJ enfreignent la loi pour prouver son innocence.

Dès la première minute, le spectateur plonge dans un univers policier pesant. Une violence physique et psychologique qui se perpétue tout au long des huit épisodes. Chaque épisode s’égrène énergiquement. Le caractère de chaque personnage se révèle au fur et à mesure. Les dialogues frustes nourrissent le climat délétère de la série et renforcent sa nervosité. Bref, il ne vous suffira que d’une petite semaine pour achever la première saison dont la diffusion s’est terminée il y a plus d’un an et demie.

Et c’est là que le bât blesse puisque la première saison consommée, vous vous précipiterez vers la deuxième… dont le tournage vient à peine de débuter ! Autant dire que sa diffusion n’est pas prévue avant 2012 ! Trop long !
Armez-vous de patience !

Diego C.


1 commentaire:

  1. C'est vrai que c'est une très bonne série. Un objet télévisuel de grande qualité qui n'a absolument rien a envier aux Américains. Et le must c'est qu'on ne se dit pas que les français ont essayé de copier Hollywood. C'est un petit bijou, bien façonné par un travail d'artisan d'art, à la française.

    Je tire notamment mon coup de chapeau pour le dialoguiste qui nous sert un argot remarquable sorti de sous les fagots. C'est une langue à part entière que l'on découvre : celle des flics et des gangsters français. Toujours très imagé... Une saveur quoi!

    En revanche, ça reste une série, donc, un objet télévisuel destiné à faire fantasmer le cerveaux qui se cache très loin derrière les petits yeux globuleux du TV addict. Les 3 quarts des opérations qu'ils mènent, même lorsqu'elles sont censées être légales sont dans la vie (la vraie) généralement prises en charge par une 20aine de mecs du GIGN, certainement pas par 3 ou 4 Statstky et Hutch complètement ripoux sur les bords qui pourraient compter sur leurs faits de service pour s'en sortir.

    Mais tout de même, c'est canon, on se prend très vite au jeu à condition de supporter une telle violence.

    Me MD

    PS: Merci les gars pour ce sympathique blog.

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