samedi 19 mars 2011

Faites l'impasse !


Excusez l’expression. Celle-ci vous paraîtra peut-être trop acerbe mais elle traduit bien ma pensée.

Je m’attendais à découvrir quelque chose de nouveau, de subtil et subversif et je n’ai eu droit qu’à un pamphlet, justifié certes, mais vide, compte tenu du sujet dont il s’agit.
J’aurais voulu connaître davantage ce que pouvait représenter cet art si différent des autres.

J’aurais voulu découvrir davantage celui qui en constitue probablement sa figure de proue, celui qui fit de la rue, un nouveau sujet, un lieu d’exposition.
J’aurais voulu découvrir le Street Art tel que je me le représente depuis que je l’ai découvert. En fait, j’aurais voulu le découvrir davantage encore, au plus profond de son essence.




Mais au lieu de cela, je n’ai eu droit qu’à la dénonciation de quelqu’un qui se targue de le connaître, le copie, le vole et se l’approprie alors qu’il n’est qu’un charlatan. Attitude condamnable, j’en conviens. Mais de là à en faire un reportage d’une heure et demie ! La dénonciation perd de sa crédibilité pour ne devenir que rasoir !


Certes, Banksy présente un aperçu du Street art et de ses origines, histoire de nous mettre l’eau à la bouche. Il s’arrête malheureusement à de vagues poncifs sans entrer dans les profondeurs.
Comme il aurait été bien plus intelligent de s’attarder sur le véritable Street Art pour en dénigrer ce qui le détourne, le corrompt dans un but lucratif. Comme il aurait été plus subtil d’enseigner pour mieux dénoncer ! Parce que la satire n’a d’intérêt que si elle est constructive, alors là, vous m’auriez épaté ! Mais se contenter de dénoncer sans expliquer, vous ne vous contentez que de mépriser. Dommage !

Il m’arrive parfois d’être attiré par un film, simplement par l’évocation de son titre, par son réalisateur ou par le sujet dont il parle. Je n’avais pas lu le sujet tant les premiers critères m’avaient suffisamment captivés. Il m’apparaissait si évident que Banksy parle avant tout de lui, plutôt que d’un autre, surtout quand il s’agit de quelqu’un d’autre, qui, nous serons d’accords, n’en vaut pas la peine. J’aurais voulu recevoir les enseignements du maître, je n’ai eu droit qu’aux tromperies du bouffon !

Diego C.


2 commentaires:

  1. J'ai regardé ce film quelques semaines avant avoir lu ton article. Je suis d'accord avec toi sur le fond mais j'ai quand meme apprécié découvrir le personnage loufoque qu'est Thierry Guetta. Je te conseil vivement le long métrage "women are heroes" de JR (artiste reconnu du street art) qui montre un autre aspect de cet art. Je vous envoi un lien qui va vous mettre l'eau a la bouche et vous montrer son parcours si atypique.

    Césarement votre

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  2. http://www.youtube.com/watch?v=M5MEC5MPjvg&feature=player_embedde

    régalez vous bien!

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